La lente ascension d’une force aérienne canadienne - Musée de la défense aérienne
Retour aux chroniques
La lente ascension d’une force aérienne canadienne - Musée de la défense aérienne
Source : Ministère de la Défense nationale / Forces armées canadiennes

La lente ascension d’une force aérienne canadienne

Première Guerre mondiale (1914 - 1918)

Au moment de la Grande Guerre, le Canada ne possède pas encore de forces aériennes. Loin des champs de bataille, le gouvernement est encore peu préoccupé par la création d’une aviation militaire nationale. Toutefois, il y a tout de même 20 000 Canadiens qui s’enrôlent dans l’aviation britannique. En  juin 1919, le gouvernement canadien met sur pied le Conseil de l’Air. De statut temporaire, il offre aux deux ans, des cours de perfectionnement aux anciens aviateurs qui ont servi en Europe durant la guerre.

Au printemps 1922, il est nécessaire de réorganiser complètement l’aviation militaire canadienne. Entre 1922 et 1924, le gouvernement canadien élabore un plan de transition et décide de créer le ministère de la Défense nationale pour chapeauter la Milice, le Service naval et le Conseil de l’Air. En 1923, le roi George V attribue l’épithète «royal» aux forces aériennes du pays. Les règlements et ordonnances royaux de l’Aviation royale canadienne sont donc officiellement promulgués le 1er avril 1924.

À sa naissance, l’ARC compte dans ses rangs 260 personnes. Dès 1926, elle se procure ses deux premiers avions Armstrong Whitworth Siskin fabriqués Royaume-Uni. Jusqu’au déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, une douzaine de ces appareils permettent de former une nouvelle génération d’aviateurs aux tactiques de chasse. Cependant, l’ARC consacre environ les deux tiers de son temps à des activités civiles comme la reconnaissance aérienne, la patrouille d’incendies de forêts, la surveillance des pêcheries et des douanes. La grande crise économique de 1929 est dévastatrice pour l’ARC. Elle voit ses budgets coupés, ce qui empêche l’achat de nouveaux avions. Jusqu’à ce moment, les rangs de l’aviation comptent tout près de 900 aviateurs, mais la crise force le renvoi de 20 % du personnel.

Avec la montée du fascisme en Europe au milieu des années 1930, l’Aviation royale canadienne voit son budget et ses effectifs augmenter. Et sa situation changera drastiquement…

Photo : un avion Siskin sur le point de décoller au camp Borden.